Vous êtes nombreux à rechercher sur internet comment se suicider? En encore trop nombreux à passer à l’acte. En effet, l’observatoire national du suicide en France dénombre aux alentours de 10 000 le nombre de morts annuel causé par un suicide. C’est la DREES pour Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques qui a la charge du suivi des taux de suicide. Mais aussi d’animer sa prévention via des programme de sensibilisation et de recherche.
Car oui, le nombre de tentatives est aussi très important. Annuellement c’est 200 000 personnes qui cherchent à mettre fin à leur jour. Une épreuve significativement plus fréquentes pour les hommes de 45 à 54 ans. Mais la France fait-elle figure à part en terme de suicidologie? Quelles sont les pratiques de suicide les plus courantes? Et comment y remédier?
Appréhender le suicide en France
Le suicide en France n’est pas un élément isolé. Le pays présente des chiffres relativement hauts en terme de suicide par nombre d’habitants. En comparaison avec ses voisins en Europe de l’Ouest.
Les indicateurs de suivi pour la mortalité et les tentatives de suicide sont les suivants :
- Nombre de décès par suicide ou nombre d’hospitalisations
- Taux bruts (pour 100 000 habitants)
- Taux standardisés (pour 100 000 habitants)
En France le taux de suicide est parmi les plus importants avec la Finlande, l’Autriche et la Suède. Si le taux chez les hommes est plus élevé que chez les femmes, les femmes françaises restent néanmoins sur le podium des pays d’Europe de l’Ouest.
Le suicide représente un tiers de ce que l’on nomme les morts violentes. Et globalement 2% des décès toute cause confondue. Chez les jeunes hommes, le suicide et les accidents de la route reste les morts les plus fréquentes. Ce groupe à risque fait l’objet d’étude de suicidologie spécifique. Au même titre que les autres groupes à risque : les agriculteurs, les minorités sexuelles, les personnes âgées, l’entourage endeuillé, les personnes détenues et les suicidants.
D’un point de vue géographique, les territoires font preuve d’une grande disparité. Certaines régions restent très touchées par le problème (Poitou-Charentes, Bretagne, Picardie, Haut de France). Tandis que les départements du Sud de la France présentent des taux très inférieurs à la moyenne nationale.
Comment se suicide-t-on en France ?
L’observatoire du suicide avance les moyens suivants à la question comment se suicider :
- Pendaison
- Saut dans le vide
- Auto-intoxication par médicaments
- Arme à feu
- Collision intentionnelle
- Auto-intoxication par autres produits
- Noyade
- Phlébotomie
- Lésion par fumée, gaz, flammes
Le suicide est parfois aussi expliqué comme une combinaison des raisons précédemment citées.
Le mode de suicide préféré des français est indéniablement la pendaison. Elle représente quasiment un cas sur deux. Suivent avec plus de 10% la prise de médicaments et l’usage d’une arme à feu.
Cependant cette étude rend des résultats différents lorsque l’on sépare les genres ou des groupes d’âge. En effet, le public féminin privilégie la prise de médicament avant la pendaison. Les jeunes et les personnes agrées auront plus tendance à sauter dans le vide.
Enfin, la Drees met en lumière la séparation de couple comme l’un des risques majeurs du passage à l’acte. Que ce soit le décès du conjoint, le divorce ou une situation de célibat.
Les moyens pour éviter le suicide
Se protéger soi-même et veiller sur autrui
Il est alors primordiale de détecter les signaux de détresse. Ils peuvent être très variés comme par exemple :
- envie de parler du suicide ou expression d’un désir de finir sa vie
- faire ses adieux
- abandonner ses intérêts et ses activités habituelles
- faire des recherches sur comment se suicider
- s’autocritiquer constamment et avoir une faible estime de soi
- privilégier les conduites à risque (alcool, drogues, vitesse)
- être anxieux et plein de désespoir
- changer fortement son physique
Parler et raconter son histoire pour se faire comprendre
Certaines maladies mentales ou psychiatriques ne permettent pas à l’individu d’apprécier la vie. L’envie de mettre fin à leur existence est alors un ressenti long et parfois pénible. Qui est très difficile à appréhender tant il s’interroge sur comment se suicider.
Mais pour les autres situations, la crise suicidaire peut être gérée. Parfois, rien que le fait d’en parler permet de la résoudre. Si vous prenez le temps de comprendre votre ressenti, vous retrouverez surement par la suite un nouveau désir de vivre. Cela même si la tentative de suicide reste le facteur de risque le plus important d’une répétition du geste suicidaire.
Il existe de nombreux établissements et associations qui peuvent vous aider à combattre le suicide. Ils vous promettent une écoute active et un suivi de qualité.
Si vous habitez en Île de France, vous pouvez par exemple vous rendre au CPS Paris :
3 rue Jean Baptiste Dumay dans le 20ième arrondissement.
Métro 11 Arrêt Jourdain ou Pyrénées.
Téléphone : 01 42 78 19 87.